Charles Berberian
Charles Berberian suit, à l’âge de dix-huit ans, les cours de l’Ecole des beaux-arts de Paris où il fait la connaissance de François Avril. Ses premières bandes dessinées sont publiées dans divers fanzines dans lesquels il développe un style graphique d’abord influencé par Ralph Steadman. En 1983, il fait la connaissance de Philippe Dupuy, qui, comme lui, collabore à P.L.G. Une de leurs premières réalisations commune consiste en un hommage à Hergé, dans le fanzine Band’à Part n°13 (1983). Leurs signatures (scénario et dessin) deviennent indissociables – leurs premières histoires communes sont reprises dans ‘Les héros ne meurent jamais’ publié chez L’Association. En 1984, ils font leur entrée à Fluide Glacial. Ils y réalisent Red, Basile et Gégé (album ‘Graine de voyous’) puis ‘Le journal d’Henriette’, chroniques amères et tendres d’une petite adolescente timide et complexée. En 1985, ils conçoivent ‘Le petit peintre’ et réalisent deux ans plus tard’ Chantal Thomas’, un portfolio publié chez Michel Lagarde. Ils figurent au sommaire de Je bouquine et collaborent à plusieurs campagnes publicitaires (pour Canal +, etc.). En 1990, ils donnent naissance à Monsieur Jean, dans Yéti. Ils conçoivent en 1992 l’iconographie du ‘Guide de l’environnement’ aux éditions La sirène. L’année suivante, chez ce même éditeur, ils illustrent ‘Tout n’est pas rose’, un ouvrage rédigé par Anne Rozenblat (la femme de Berbérian). En 1994, ils réalisent l’une des pièces maîtresse de leur œuvre : ‘Le journal d’un album’ (L’Association) et en 1996 présentent leurs vision de New York (dans ‘New York carnets’, Cornélius – suivront Barcelone, Lisbonne, Tanger…). En 1999, le tome 4 des « aventures » de Monsieur Jean obtient le Prix du Meilleur Album au Festival d’Angoulême. Par leur graphisme d’une grande élégance, par le ton particulier de leurs récits, Charles Berberian et Philippe Dupuy ont su mettre en scène leur univers très particulier, où se mêlent l’humour et la gravité. Leur travail a été récompensé par le Grand Prix du festival d’Angoulême en 2008. C’est la première fois qu’il est attibué à deux personnes en même temps. Parmi les derniers ouvrages de Charles Berberian, citons ‘Cinérama’ (Fluide Glacial, 2012) ou encore ‘Le bonheur Occidental’ (Fluide Glacial, 2016), dans lequel l’auteur mêle des anecdotes sur sa jeunesse et sa vie de dessinateur à des considérations sur l’actualité politique. Paris y est encore un décor autant qu’un personnage à part entière, tout comme dans le guide de voyage ‘Paris’ (Lonely Planet – Casterman, 2014).
CHARLES BERBERIAN – ALBIN DE LA SIMONE – Happy end
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CHARLES BERBERIAN – Dessiner en concert
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